Mais au fait, c’est quoi l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle (ou IA)  fait aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien - présente dans les smartphone, à la maison sous la forme d’assistants vocaux, ou d’ores et déjà dans les études notariales avec des modes de rédaction innovants comme le 6^e sens - elle a vocation à faciliter notre vie au quotidien. Mais qu’est-ce qu’on entend par « intelligence artificielle ». Pour bien comprendre ce qu’il se cache derrière ce terme, il convient de faire un bref retour sur l’histoire de cette science.

• Une définition encore floue

Au vu du potentiel des machines, la définition de l’intelligence artificielle reste encore floue, tant il y a encore à découvrir sur ce sujet. On peut alors la définir comme une science dont le but est de faire effectuer par une machine des tâches que l’être humain accomplit habituellement en utilisant son intelligence. Cette définition, peu précise, est le sujet de plusieurs controverses, notamment sur la notion d’intelligence en elle-même.

De plus, on peut dissocier deux types d’IA :

• Celle que l’on appelle IA faible. Elle repose intégralement sur un algorithme – très élaboré, certes – afin d’effectuer les tâches. C’est la forme la plus utilisée aujourd’hui : c’est celle que l’on retrouve chez Siri, Google Home et autres assistants vocales.
• Il existe aussi l’IA forte, une forme d’intelligence artificielle qui est capable d’apprendre grâce à des entraînements et se rapprocheraient ainsi encore plus de l’Homme, et de la définition d’intelligence la plus commune.

Le domaine de l’intelligence artificielle ne semble pas avoir encore fixé ses limites : le champ des possibles reste immense.

• De Turing au géant des technologies

L’intelligence artificielle s’est développée grâce et avec l’informatique. Après l’invention de l’ordinateur, en 1950, Alan Turing parlait de machine intelligente. Il a alors mis en place un test, qui porte encore aujourd’hui son nom, pour déterminer « l’intelligence » de cette dernière. Un homme, les yeux bandés, devait deviner s’il conversait avec une machine ou un être humain. S’il ne pouvait le déterminer, le test était un succès : la machine était considérée comme intelligente.

Aujourd’hui, ce test paraît bien léger lorsque l’on entrevoit toutes les possibilités de cette science. Une machine peut trier des photos par rapport à leur contenu, ou battre des champions d’échec sans pour autant réussir à tenir une conversation, elle reste néanmoins dotée d’une intelligence artificielle.

C’est en 1956 que le terme d’ « intelligence artificielle» est évoqué pour la première fois lors de la conférence de Dartmouth. Sur le campus de l’Université anglaise, 20 mathématiciens et scientifiques lancent les recherches sur cette nouvelle science. Parmi les participants, on retrouve John McCarthy, Marvin Minsky et beaucoup d’autres informaticiens. Ils sont considérés comme les pères fondateurs de l’IA.

Toutefois, les recherches seront jalonnées de découvertes mais aussi de creux. On compte aujourd’hui deux grandes périodes d’ « hibernation » dans les recherches. Il faudra attendre l’essor de l’informatique dans les entreprises, dans les années 90 et plus particulièrement les années 2010, pour que l’IA retrouve sa place de choix dans le cœur des investisseurs et des chercheurs.

• Quel avenir ?

Son développement est de plus en plus important chaque année depuis 2010. Les géants de la technologie – comme Amazon, Google, Apple… - auraient dépensé entre 20 et 30 milliards de dollars en 2017, la plupart dans le développement. Avec de telles sommes, ces multinationales espèrent développer des IA dans tous les domaines : médecine, sciences, social… Pour le moment, la course est surtout à l’obtention de brevet.